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Les
contes chantent l'audace. Ils sont l'audace, comme le sont sous
le couvert ces champignons rouges, d'un rouge qui est tout ce que
le rouge peut être, ou ces oeillets en étoile, au bord de la patûre,
d'un rose qui passe les rêves de l'enfance. L'imagination de même en
ces contes: elle n'a pas eu peur d'être rouge ou rose: elle est allée,
levant ou couchant, jusqu'aux bords du monde. Et elle enseigne qu'il
faut tout entreprendre: Dieu aidant-et la fée, les oiseaux, les
fourmis, les herbes des champs- on arrive à faire des choses
infaisables. Mais il ne faut se vanter de rien: on n'est rien: et l'on
n'a rien qu'on ne l'ait reçu en don.
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