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PAROLES de Jacques PREVERT
PAROLES de Jacques PREVERT
PAROLES de Jacques PREVERT

PAROLES
de Jacques PREVERT
Disponible à la diffusion

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Conçu et interprété : Michel BOY
Lumière : Ronan CABON
Régie Générale : Brigitte ANTAGNAC

• Descriptif du spectacle"Paroles"

L’enfant abandonné
( SPECTACLE )

Tentative de description d’un dîner de Têtes
( PAROLES )

Chanson dans le sang
( PAROLES )

J’ai toujours été intact de Dieu
( CHOSES et AUTRES )

La Crosse en l’air
( PAROLES )

Discours sur la paix
( PAROLES )

 

PAROLES de Jacques PREVERT

Photos : Bernard Michel Palazon

Le spectacle débute par une naissance : l’arrivée d’un nouvel ” humain “. Celui-ci est immédiatement pris en main par la machine à former des être dociles “ à crâne mou avec dedans des chiffres les grattant comme des poux ”.
Cet « enfant abandonné » à la “ mauvaise éducation ” donnée par “ la famille ” ( premier instrument du formatage ) deviendra l’un des personnages standardisés du « Dîner de têtes à Paris-France ».

Un dîner de têtes qui rassemble à l’Elysée tous les profiteurs du pouvoir, tous les invités qui portent un masque. Le Président de la République ( à tête d’oeuf de Colomb) s’adresse à cette foule conquise mais l’ordonnancement de cette cérémonie est troublée par l’arrivée d’un homme non invité “ à tête d’homme ”. Celui-ci portant la tête de Louis XVI dans un panier prône “ les vertus “ de la Révolution. Ses invectives lancées dans ce palais du profit et de l’hypocrisie lui coûteront la vie. Le soleil se lève sur un nouveau jour, mais tous n’en profiteront pas et l’armée des travailleurs, des exploités regagne l’ombre du capital.

Le “ dîner de têtes “ est un terrible constat, état des lieux d’un monde à deux faces, avec ou sans soleil. « Chanson dans le sang » renforce la dimension tragique de cet affreux bain de sang qui ponctue régulièrement les étapes de la vie. Lithanie obsédante qui interroge sur les origines des maux terrestres.

La première partie du spectacle a abordé des textes longs et courts en alternance qui parlent avec violence des “ ennemis “ de Prévert : les riches et les puissants. Par la question de l’origine des “ maux terrestres “ et avec « J’ai toujours été intact de Dieu » s’opère dans le spectacle un glissement sur “ l’inexistence de Dieu ” et sur les pratiques répressives de ses représentants sur terre.

« La Crosse en l’air », le plus long texte de “ Paroles ”, où culminent la violence verbale de Prévert et son exécration du clergé, de la guerre et des bourgeois, est le pendant anticlérical et antimilitariste du “ Dîner de têtes “.

Un voyage au Vatican où se croisent un veilleur de nuit désirant voir cet homme “ habillé comme une mariée “ et “ qui porte sur la tête une pièce montée “ et l’interroger sur son mutisme face à la misère du monde, un évêque saoul venant droit de la rue de Rome, des fascistes et leurs épouses parlant argent, Mussolini en personne, des révérends pères gras à lard brûlés vifs dans les souterrains d’Oviédo.

Un oiseau blessé témoin des atrocités perpétrées par les fascistes espagnols. Un oiseau qui a vu “ la jolie fille du printemps... portant sur l’oreille le soleil d’un rouge éclatant... la fleur de la guerre civile... vivante comme un sourire... et sous son sein gauche battait le coeur de la Révolution...

Pour terminer le spectacle et boucler la boucle, en forme de salut « le discours sur la paix » fustige l’homme politique et sa parole creuse.

Prévert voit et nous invite à regarder. Le monde n’est pas figé, il n’y a pas de fatalité. Prévert a foi en l’homme, tout peut et doit changer.

• L'auteur
Né avec le siècle dans un milieu de petits bourgeois trop dévots dont il ne cessera de railler les obsessions et les convenances, Jacques Prévert se passionne dès son plus jeune âge pour l’écriture, la lecture et tout ce qui touche au spectacle. Il fréquente très tôt les surréalistes ( Desnos, Aragon, Leiris, Artaud ) mais finit par prendre position contre l’autoritarisme du “ maître ” André Breton. Révolté, antimilitariste farouche, pourfendeur de tous les abus de pouvoir, Prévert passera sa vie à défendre les faibles, les opprimés, les victimes “ avec une générosité bourrue mais toujours discrète ” et avec son arme favorite : les mots, la langue, les “ paroles ”. Au cinéma il signe les dialogues de quelques-uns des plus beaux films de Renoir “ Le crime de Mr Lange ” de Marcel Carné “ Quai des brumes ” (1935), “ Les visiteurs du soir ” (1941), “ Les enfants du paradis ” (1944).

Son recueil Paroles, publié en 1945, est accueilli comme une “ bouffée d’oxygène ” dans le climat littéraire d’après la Libération et doit être aussitôt réédité dans la semaine qui suit sa publication. Ironie du sort, Prévert le subversif, Prévert le poète, qui avait en sainte horreur tout ce qui ressemble à une institution, est aujourd’hui encensé, publié dans La Pléiade où il a rejoint les plus grands classiques !

Le poète le plus populaire du XXème siècle serait-il méconnu?
La question n’est pas posée pour cultiver le paradoxe, mais pour inviter à la découverte d’une œuvre dont on ne mesure pas toujours l’étendue et la portée.

Ainsi Prévert passe-t-il souvent, peut-être parce qu’on l’identifie trop exclusivement à ses grands succès, pour un poète des années 1945-1947, celles des Enfants du Paradis, de Paroles et des Feuilles mortes. Il arrive même qu’on en fasse le poète du Front Populaire... mais plus de trente ans après, on a pu se demander tout aussi légitimement si “ l’esprit de 68, dans ce qu’il avait de plus profond ” n’était pas “ tout entier dans son inspiration libertaire et ludique, poétique et révoltée ”.
Alors poète de 1936? de la Libération? de mai 68? d’aujourd’hui?
De toutes ces époques, mais sans jamais se laisser enfermer dans aucune, sans nostalgie, toujours plus loin ou ailleurs, “ hors-la-loi du temps ”.
La ludicité d’un tel perturbateur est gênante.
On a cru pouvoir s’en débarrasser en le confinant à l’école primaire... Jacques Prévert, œuvres complètes, Edition La Pléiade.

Danièle Gasiglia-Laster.

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